Paysage, voici le vrai décryptage – Communiqué de presse des Étudiants Libéraux
Ces derniers temps, nous pouvons voir fleurir des posts de la FEF s’opposant à cor et à cri –et surtout à tort
et parti pris –, à la réforme du décret « Paysage ». Mais ce n’est pas parce qu’elle s’insurge haut et fort qu’elle
a forcément raison… La FEF tient, en réalité, un discours volontairement partisan et racoleur sur la question.
Elle modèle la vérité au service de sespropres intérêts à coup d’arguments fallacieux et détournés de leur
contexte.
Il n’y a pas longtemps, elle accusait par exemple la ministre Françoise Bertieaux de célébrer un taux de
réussite de seulement 50% en BA1. En réalité, ce dont la ministre se réjouissait, c’était d’une augmentation
de 5,54% du taux de réussite depuis 2019–2020, soit une nette amélioration depuis le début des mandats
respectifs de Valérie Glatigny et Françoise Bertieaux. Une réussite qui ne peut être complètement décorrélée
de la réforme du décret « Paysage » arrivée en septembre 2022.
Devant des slogans tapageurs tels que « Paysage, ça dégage », il est bon de rappeler que cette réforme n’a pas
pour but d’exclure les étudiants du circuit de l’enseignement supérieur, mais bien de les accompagner vers la
réussite. Dans les faits, l’étudiant dispose de 2 ans pour réussir la totalité de ses crédits de bloc 1 et des cours
ou activités de soutien sont mis en place pour tout étudiant n’ayant pas acquis 30 crédits à la fin de sa 1re
année afin de lui permettre de se concentrer sur les cours problématiques et de lui fournir toutes les clés en
main pour réussir.
Et si, malgré les dispositifs d’aides, l’étudiant n’a toujours pas les 60 crédits requis à la fin de la 2e année, il
est invité à se réorienter afin d’optimiser ses chances de diplomation. Il peut soit poursuivre son cursus dans
un autre type d’établissement, soit se réorienter vers une autre option. Occasionnellement, le jury peut aussi,
au vu de certaines situations individuelles, permettre à l’étudiant d’entamer une 3e année dans la même
filière. Il est cependant important de ne pas oublier que l’objectif d’un étudiant est de réussir son bachelier en
3 ans, et non pas en 8…
Prenons l’exemple d’un étudiant en droit à l’UCLouvain qui aurait commencé en septembre 2023. Si à la fin
de la session de septembre 2024, il n’a pas obtenu 30 crédits, il peut continuer à étudier le droit à l’UCL, avec
des cours de rattrapage afin de l’aider à réussir. Mais si à la fin de la session de septembre 2025, il n’a toujours
pas atteint les 60 crédits, 2 choix s’offrent à lui :
1)poursuivre ses études de droit en haute école, par exemple à l’EPHEC ;
2)se réorienter vers une autre matière, comme les sciences politiques.
Alors, avant de crier au loup comme se plait à le faire la FEF, il est bon de souligner que la réforme du décret
« Paysage » vise à proposer un système cohérent et lisible, un parcours d’études balisé pour que les étudiants
se sentent bien dans leurs études et qu’ils cheminent vers la réussite.
Diego D’Addato
Président
- Communiqués
avril 2, 2024