Aujourd’hui, c’est la rentrée dans l’enseignement supérieur ! Ainsi, des milliers d’étudiants ont découvert un monde nouveau, tournant de la sorte officiellement la page de l’école secondaire. En parallèle, les recteurs sont peu à peu sortis de leur légère hibernation estivale. Il suffit d’ailleurs de lire les célèbres quotidiens francophones pour se rendre compte de la reprise imminente de l’année académique.
C’est dans ce cadre que les 3 rectrices francophones du pays sont sorties dans le journal « Le Soir » en vue d’exposer certaines pistes de réflexion afin de répondre à la rude problématique du financement de l’enseignement supérieur de la Communauté française. Parmi l’ensemble des propositions relatées, l’une d’entre elles a particulièrement retenu notre attention : celle de l’instauration d’une 1re année universitaire commune pour mieux aiguiller les étudiants et éviter des erreurs de parcours qui coutent cher.
Si cette idée a le mérite d’être novatrice et de susciter un large débat tant sur l’échec que sur la mauvaise orientation de certains étudiants, nous restons toutefois dubitatifs quant à la pertinence de celle-ci. Ce n’est, selon nous, pas le rôle de l’enseignement supérieur. En effet, la mission d’orientation et d’éducation doit être réservée à l’école secondaire dont l’une des tâches est de donner les bonnes clés aux élèves afin qu’ils puissent choisir en connaissance de cause leurs futures études et profession. Si les universités peuvent les seconder en proposant des cours ouverts ou des semaines d’accueil, il est fondamental que les jeunes qui sortent du secondaire aient déjà des bases solides en vue d’appréhender au mieux la suite de leur cursus.