Le 22 juin 2023, la Chambre des représentants a mis fin à une longue et rude saga pour les étudiants en médecine. En effet, jusqu’à jeudi dernier, 2921 étudiants étaient toujours dans l’incertitude de pouvoir exercer leur profession un jour. Les députés ont donc mis fin à cette tragédie en votant les instruments légaux garantissant un numéro INAMI à tous les étudiants déjà inscrits dans le cursus. Concrètement, les textes votés en séance plénière garantissent un numéro INAMI pour tous les étudiants en médecine qui seront diplômés entre 2023 et 2028, ainsi qu’un « précieux sésame INAMI » pour tous les étudiants en dentisterie qui seront diplômés entre 2023 et 2027.
Ce vote s’inscrit dans le cadre d’un accord, qualifié d’historique par les acteurs du dossier, conclu le 29 avril dernier entre les autorités compétentes de la Fédération Wallonie-Bruxelles et du fédéral. L’accord prévoit une réévaluation conséquente des quotas annuels délivrés, une suppression de la dette francophone, ainsi que le recouvrement du déficit accumulé par la Flandre concernant les numéros INAMI surnuméraires du côté francophone. Aussi, le « deal » offre une garantie conséquente aux étudiants inscrits dans le cursus, en leur garantissant l’exercice prochain de leur profession.
En échange, la Fédération Wallonie-Bruxelles a l’obligation d’organiser un véritable concours d’entrée pour les futurs étudiants qui rejoindront le cursus. Le premier aura lieu le 25 août prochain.
La Fédération des Étudiants Libéraux salue cet accord, véritablement conclu au profit des étudiants francophones. En effet, nous sommes heureux d’apprendre que l’ensemble des étudiants régulièrement inscrits dans le cursus ont obtenu la solide garantie de recevoir un numéro INAMI à la sortie de leurs études. Aussi, cet accord nous semble positif en ce qu’il permet d’adapter le nombre d’étudiants diplômés aux réalités territoriales vécues dans la partie francophone de notre pays. En effet, il permettra d’ajuster de manière plus importante les besoins en médecins dans certaines régions actuellement en situation de pénurie. Enfin, le fait qu’un véritable concours d’entrée aux études de médecine et non un simulacre d’examen d’entrée soit organisé, nous paraît bénéfique en ce qu’il clarifie la situation. De la sorte, les possibilités d’admission seront transparentes et l’étudiant pourra choisir son parcours académique en connaissance de cause.
Nathan Vokar, Vice-président