Quant au phénomène des salles de prière présentes sur un campus de l’ULB, la FEL souhaiterait rappeler certains fondamentaux au bureau des étudiants administrateurs de l’ULB, au cercle du libre examen de l’ULB ainsi qu’aux autres commentateurs dont les lacunes historiques sont criantes et manifestes.
Ce n’est pas faire preuve « d’islamophobie », et encore moins de « racisme » – une communauté religieuse ne constituant par ailleurs pas une ethnie – que de défendre et protéger les valeurs sur la base desquelles l’ULB a été fondée et qu’elle propage depuis 1834 ; à savoir, la science, la recherche et le savoir.
Sous l’impulsion de Pierre-Théodore Verhaegen – lequel deviendra une véritable figure de son temps –, l’Université, lors de sa création, doit être non confessionnelle, libre et combattre l’intolérance et les préjugés ainsi que les autres dogmes prétendument irréfutables tombés du ciel en propageant la philosophie des Lumières. À cet égard, la devise de l’institution « Vaincre les ténèbres par la connaissance » est porteuse de sens puisqu’il s’agit de défendre l’idée selon laquelle la pensée ne peut se soumettre ni à un dogme ni par conséquent à une religion car en effet, la soumission de la pensée sonnerait le glas de son existence même. Il s’agit en d’autres termes de façonner son propre esprit critique afin de remettre en question tout jugement à priori, tout préjugé, toute idée préconçue, ou encore toute croyance. Nous atteignons là l’essence même de la valeur laïque du libre examen laquelle affirme le droit de l’absolue liberté de conscience.
Une telle notion implique qu’il faille faire un distinguo entre d’une part, l’opposition à l’ingérence du religieux en tant que mécanisme de rejet de l’argument d’autorité et d’autre part, la grande tolérance et la liberté reconnue à l’égard de chacun et dans leur individualité stricte, quelques soient leurs convictions.
La liberté certes, mais celle-ci n’est pas la licence ni le pouvoir de faire tout ce que l’on veut, quand on veut et comme on veut. Il est des évènements, des pratiques qui conviennent d’être faites à certains endroits, à certaines occasions et d’une certaine façon. Il nous semble que l’université doive d’abord et avant tout rester un lieu qui demeure en adéquation avec son objet, c’est-à-dire celui de transmettre un savoir.
L’ULB rayonne dans le monde de par les enseignements qu’elle prodigue. La Fédération des Étudiants libéraux encourage la défense d’une université riche de son histoire et des valeurs qu’elle entend faire perdurer, riche de ses étudiants, de ses professeurs, de ses chercheurs, riche de sa diversité et de sa multiculturalité.